Des mots qui guérissent : Comment l’éducation des femmes sauve des vies au Sénégal

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Faits saillants

  • Au Sénégal, moins de la moitié (47,9 %) des femmes savent lire et écrire.
    Il y a une grande différence entre les villes, où 64,3 % des femmes sont alphabétisées, et les zones rurales, où seulement 32,2 % le sont.
  • Lorsque les femmes savent lire et écrire, cela contribue à améliorer de nombreux résultats de santé pour les mères et les enfants, comme l’utilisation de la contraception, la participation aux visites de soins prénataux et le fait d’avoir des enfants mieux nourris.
  • Pour améliorer la santé des mères et des enfants, nous avons besoin de programmes complets axés sur l’alphabétisation, l’accès à l’assurance maladie, l’exposition aux médias et l’amélioration des services d’eau et d’assainissement.

Arrière-plan Depuis 2000, le monde s’efforce d’améliorer la vie des gens au-delà de la simple croissance de l’économie.
Cela a conduit à la création d’objectifs mondiaux pour améliorer la vie de tous, en particulier des femmes et des enfants.
Bien que la santé maternelle et infantile se soit améliorée dans le monde entier, de gros problèmes subsistent : chaque jour, environ 810 femmes meurent de causes évitables liées à la grossesse et à l’accouchement.
La plupart de ces décès se produisent dans les pays les plus pauvres, les deux tiers se produisant en Afrique subsaharienne.
Au Sénégal, le système de santé manque de médecins et d’infirmières.
Il n’y en a que 0,4 pour 1 000 personnes, ce qui est bien inférieur à ce qui est recommandé.
L’éducation des femmes est cruciale pour une meilleure santé, mais les taux d’alphabétisation des femmes sont encore faibles.
Le gouvernement a lancé des programmes pour améliorer l’éducation et les soins de santé, mais des défis persistent.
Seulement environ la moitié des femmes enceintes subissent les quatre examens recommandés pendant la grossesse.
De nombreux jeunes enfants ne grandissent pas correctement en raison d’une mauvaise alimentation.
Malgré les efforts du Sénégal, la santé maternelle et infantile reste médiocre, en particulier dans les zones rurales.
Le faible niveau d’alphabétisation des femmes peut être l’une des principales raisons de cette situation.
Comprendre comment les compétences des femmes en lecture et en écriture affectent la santé des mères et des enfants au Sénégal est crucial pour aider à créer de meilleurs plans pour améliorer la santé en se concentrant sur l’éducation des femmes. Méthode L’étude s’est appuyée sur les données de l’Enquête démographique et de santé du Sénégal de 2019 pour évaluer l’impact de l’alphabétisation des femmes sur dix indicateurs de santé maternelle et infantile.
Au total, 8649 femmes ont été interrogées, dont 4345 sur la grossesse et 5733 sur l’espacement des naissances. Principales constatations La capacité des femmes à lire et à écrire affecte des aspects importants de la santé maternelle et infantile au Sénégal.

  1. Plus d’utilisation de contraceptifs : les femmes qui savent lire et écrire sont plus susceptibles d’utiliser la contraception, ce qui conduit à une meilleure planification familiale et à un espacement plus sain entre les naissances.
  2. De meilleurs soins prénataux : les femmes alphabétisées sont plus susceptibles de se rendre aux examens prénataux, en particulier dans les premiers mois de la grossesse.
  3. Amélioration de l’allaitement maternel : les femmes alphabétisées sont plus susceptibles d’allaiter leur bébé jusqu’à six mois, ce qui leur apporte des nutriments importants et une protection contre les maladies.
  4. Intervalles entre les naissances plus sains : les femmes alphabétisées, en particulier dans les zones rurales, ont tendance à avoir des intervalles plus sains entre les grossesses, ce qui réduit les risques pour la santé.
  5. Réduire la malnutrition infantile : l’alphabétisation contribue à réduire la malnutrition infantile, réduit le risque de retard de croissance de 19 % et l’insuffisance pondérale de 28 % chez les enfants de moins de cinq ans.
  6. Des taux de vaccination plus élevés : les mères qui savent lire et écrire suivent mieux les calendriers de vaccination, ce qui garantit que leurs enfants reçoivent des vaccinations importantes, en particulier dans les zones rurales.

D’autres facteurs clés influençant les résultats en matière de santé maternelle et infantile comprennent :

  • Accès à l’assurance maladie
  • Exposition médiatique
  • Accès à l’eau potable et à un assainissement amélioré
  • Patrimoine des ménages

Il existe de grandes différences dans la santé des mères et des enfants entre les villes et les zones rurales, les zones rurales ayant généralement de moins bons résultats. Conclusion L’amélioration de l’alphabétisation des femmes, en particulier dans les zones rurales, peut améliorer considérablement les résultats en matière de santé maternelle et infantile au Sénégal.
Cependant, une approche globale tenant compte de plusieurs facteurs socio-économiques est nécessaire pour maximiser l’impact. Implications politiques

  • Les programmes d’alphabétisation actuels sont insuffisants, en particulier dans les zones rurales.
    Des efforts plus approfondis sont nécessaires.
  • L’élargissement de la couverture de l’assurance maladie pourrait accroître l’utilisation des services de santé maternelle.
  • L’amélioration de l’accès aux médias et à l’information sur la santé est essentielle pour promouvoir des comportements positifs en matière de santé.
  • Il est nécessaire de s’attaquer à des obstacles pratiques tels que le manque d’eau potable et d’assainissement pour réaliser des progrès en matière de santé.

Recommandations

  1. Campagnes d’alphabétisation : Lancer des programmes d’alphabétisation des adultes à grande échelle ciblant les femmes, en particulier dans les zones rurales.
    Intégrer l’éducation à la santé dans les programmes d’alphabétisation.
  2. Assurance maladie: Élargir la couverture au moyen de primes sensibles au revenu ou d’exceptions pour les ménages pauvres.
  3. Campagnes médiatiques : Élaborer des campagnes médiatiques ciblées pour promouvoir les pratiques de santé maternelle et infantile, en s’appuyant sur la radio, la télévision et les plateformes mobiles.
  4. Investissement dans les infrastructures : Donner la priorité à l’élargissement de l’accès à l’eau potable et à l’amélioration des installations sanitaires, en particulier dans les zones rurales.
  5. Approche intégrée : Élaborer des interventions globales qui abordent simultanément l’alphabétisation, l’accès aux soins de santé et les facteurs socioéconomiques influençant la santé maternelle et infantile.
  6. Orientation rurale : Concevoir des stratégies sur mesure pour relever les défis uniques et les écarts d’alphabétisation plus importants dans les régions rurales.
  7. Suivi et évaluation : Mettre en place des systèmes robustes pour suivre les progrès en matière de taux d’alphabétisation et d’indicateurs de santé, permettant une amélioration continue du programme.

L’article ci-dessus est basé sur cette publication : Diallo, M.A., Mbaye, N. et Aidara, I. (2023).
Effet de l’alphabétisation des femmes sur la santé maternelle et infantile : données probantes tirées des données de l’enquête démographique sur la santé au Sénégal.
Revue internationale de planification et de gestion de la santé, 38(3), 773-789. Autres références Sidibe, A.M. ; Kadetz, P.I. ; Hesketh, T. Facteurs ayant un impact sur l’utilisation de la planification familiale au Mali et au Sénégal.
Int.
J. Environ.
Res.
Santé publique 2020, 17, 4399.
https://doi.org/10.3390/ijerph17124399 Organisation mondiale de la santé.
(2019).
Tendances de la mortalité maternelle de 2000 à 2017 : estimations de l’OMS, de l’UNICEF, du FNUAP, du Groupe de la Banque mondiale et de la Division de la population des Nations Unies : résumé.
Organisation mondiale de la santé.
https://iris.who.int/handle/10665/327596. Licence : CC BY-NC-SA 3.0 IGO

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